Plusieurs milliards de lettres au président

Publié le par pierrôt

Après une très longue hibernation, le blog est réactivé, un peu en urgence sous la pression du 49-3 asséné aujourd'hui par le gouvernement Macron. C'est parti de l'idée que si le zozo de l'Elysée n'écoute pas ce qui se dit dans les manifs, alors on pourrait l'abreuver de lettres. Cela a donné un petit bidule qui permet de fabriquer sa propre lettre au locataire de l'Elysée. On rappelle qu'en y mettant la forme, les lettres au président sont dispensées de timbrage (Adresse: Monsieur le Président de la République 55 rue du faubourg Saint-honoré 75 008 PARIS).

La forme est celle du sonnet. Mais avec un peu d'imagination, ça peut sonner (🤣) rap. Le ton reste gentillet, mais rien n'interdit de le muscler un peu, à condition de trouver la bonne rime... Sinon, on peut s'amuser à  découvrir les multiples combinaisons. Mais  attention, ça prend du temps! Tout est expliqué ci-dessous et aussi dans le petit fichier à télécharger. Comme tout cela a été conçu assez rapidement, il est possible que le fichier évolue légèrement au fil du temps. Sinon, le blog n'ayant pas été entretenu depuis des années, il se peut qu'il y ait des bugs sur les anciens articles. Ceci dit, après avoir réécouté ce qui est dit dans l'entretien sur TV Tours (en 2010, au moment du recul de 60 à 62 ans de l'âge légal à la retraite), je pense qu'on pourrait dire la même chose aujourd'hui. Je sais pas sûr que ce soit une bonne nouvelle...

Présentation

En s'inspirant du livre objet de Raymond Queneau, Cent mille milliards de poèmes, on propose « une sorte de machine à fabriquer des poèmes », chaque poème constituant une lettre au président.

Les lettres-poèmes sont construites en forme de sonnet, soit deux quatrains suivis de deux tercets pour un total de 14 vers. Le schéma rimique est le même celui du livre modèle (ABAB pour les quatrains, CCD EED pour les tercets).

Pour chaque vers du sonnet, cinq versions totalement interchangeables sont possibles au lieu de dix dans l'ouvrage de Queneau. Cette combinatoire restreinte permet de construire un nombre de sonnets bien plus limité que dans le livre initial, soit très précisément six milliards cent trois millions cinq cent quinze mille six cent vingt cinq  (soit 514 ).

On est bien loin des cent mille milliards, mais il reste toujours humainement impossible de parcourir l'intégralité des versions possibles. En comptant comme Queneau « 45 secondes pour lire un sonnet et 15 secondes pour changer les volets à 8 heures par jour, 200 jours par an », cela nécessiterait un peu plus de 63000 ans de lecture.

 

 

Publié dans SERIEUX - S’ABSTENIR

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