« There is no wealth but life »

Publié le par pierrôt

C’est la « devise » la plus célèbre de John Ruskin. En fait, il s’agit d’une citation extraite de son livre Unto this last. On peut se la repasser en boucle quand on veut, car elle concentre l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour mener notre existence terrestre (pour l’au-delà, il faut aller consulter des spécialistes, c’est pas mon rayon). Avec cette idée dans la tête, on peut ignorer les notions de développement durable ou de Produit intérieur doux qui ne sont pas, pour autant, inutiles.

Cette devise permet aussi de mieux comprendre certaines idées de Ruskin. Exemple repris du même livre.

« … whereas it has long been known and declared that the poor have no right to the property of the rich, I wish it also to be known and declared that the rich have no right to the property of the poor. »

The property of the poor? pourraient interroger certains esprits un peu trop matérialistes. YES ! Voilà en effet comment on pourrait librement traduire la phrase de Ruskin.

« On a dit et répété depuis longtemps que les pauvres n’ont pas le droit de prendre les sous des riches. Pas la peine d’insister là-dessus, il y a suffisamment de flics et de pandores pour nous le rappeler. Mais il faudrait voir à faire gaffe que les riches n’ont pas non plus le droit de faire la peau des pauvres ».

Car la richesse des pauvres, c’est leur propre vie et, aussi, celle de leurs enfants (There is no wealth but life). En résumé, ce n’est pas parce que les pauvres sont matériellement pauvres, qu’ils souffrent de vivre dans la nécessité, que les riches ont le droit d’en profiter pour exiger d’eux tout et n’importe quoi. Évidemment, il faut s’entendre sur ce que c’est que la vie. C’est une discussion qui peut être difficile, mais qui est certainement passionnante. C’est la discussion qu’il faut avoir pour bâtir l’humanité. Pour commencer, on peut avancer une définition négative. Par exemple, cela n’a pas de sens de perdre sa vie à la gagner. La vie, ce ne peut pas être l’esclavage. Même dans sa version postmoderne actualisée. À suivre…  

Publié dans QUELQU’UN L’A DIT

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